Le lexique de la création monétaire s’est enrichi d’un nouvel acronyme en vogue cet été : « TMM » pour Théorie Monétaire Moderne ou l’idée que les déficits publics sont une bonne chose pour l’économie. Un concept popularisé aux Etats-Unis par Stéphanie Kelton, académicienne et conseillère économique de Bernie Sanders et Joe Biden.
Au diable l’orthodoxie, les gouvernements doivent pouvoir dépenser autant que nécessaire pour stimuler leur économie et réduire le chômage. Le financement du déficit s’opérant directement auprès de la banque centrale par de la création monétaire, l’impôt n’est plus une ressource destinée à équilibrer le budget il devient un instrument pour retirer des liquidités du système en cas d’inflation.
Dans les faits, nombreux sont les Etats qui expérimentent déjà le concept avec des déficits élevés financés en grande partie par leur banque centrale.
Nos dirigeants peuvent donc se décomplexer, la théorie monétaire moderne justifiera les déficits passés et à venir !
Chronique parue dans le magazine Valeurs Actuelles – juillet 2020