Label ISR, Greenfin, fonds labellisés durables, l’essor des produits prenant en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, ne se dément pas.
Si l’objectif d’une finance responsable est louable, il existe en la matière autant d’indicateurs que de manières de les interpréter. L’absence de standards rend la comparaison des produits excessivement difficile et on peut s’interroger sur le côté fourre-tout de certains portefeuilles ou l’hypocrisie de certaines politiques d’exclusion sectorielle.
Le rôle de la finance n’est pas de définir ce qui est bien ou mal, ni de se substituer au cadre légal définit par les Etats, il s’agit d’identifier les risques pour les mesurer et leur donner un prix. Qu’on le veuille ou non, le passage à une économie décarbonée ne se fera pas sans accepter de financer de nouvelles mines de lithium, de cuivre, de nickel, et le risque de pollution qui va avec. La réalité de la transition écologique est une affaire de compromis et de pragmatisme.
Chronique parue dans le magazine Valeurs Actuelles – Nov 2022